Pour une Université Innovante et Créative,
le 6 décembre prochain, Votez et Faites voter ULM

Vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante: ulmontesquieu@gmx.fr

mardi 4 décembre 2012

Notre tract !



Compte rendu Conseil d'administration 03 décembre 2012: ULM vote contre un budget en baisse!

Le Conseil d'administration du 3 décembre 2012 a eu comme un goût d'amertume. En effet, le point principal à l'ordre du jour concernait le vote du budget, moment politique clef dans la vie de notre Université.
Cet événement annuel se caractérise par sa portée générale et vise à autoriser les dépenses et recettes de l'Université en matière d'investissements et de frais de fonctionnement. Ce document concerne à la fois les éléments liés aux recrutements de personnels (enseignants, Biatss..), les investissements immobiliers et plus largement les arbitrages en matière d'allocation de ressources.
Au-delà, le budget vise à estimer les dotations de l’État, élément substantiel de financement de l'Université. Ce dernier point nous pose problème, nous laissant sur notre faim. En effet, nous vivons dans une Université attractive qui ne cesse de voir ses effectifs augmenter. Or, les dotations étatiques demeurent constantes depuis des années, leur indexation ne considérant que l'inflation. Comment satisfaire plus d'étudiants à moyens constants sans détériorer la qualité du Service Public de l'enseignement supérieur et de la recherche?
Cette question est sans réponse et nous pousse à voter contre cette proposition de budget qui traduit un véritable désengagement de l’État dans notre Université. Les répercussions de ce phénomène se vivent au quotidien, par exemple, il y a quelques années, les groupes de travaux dirigés en première année comptaient entre 20 et 25 étudiants, aujourd'hui ils sont près de 37... la pédagogie est donc directement atteinte, et l'Université se durcit face aux étudiants en difficulté.
Nous notons également que cette séance du Conseil d'administration s'est traduite par une intervention, que nous qualifions d'assassine, du Doyen de la faculté de Droit à l'égard de l'ensemble des représentants étudiants qui ont unanimement pris position contre ce budget.  En effet, le bien fondé de notre présence et de notre participation aux instances démocratiques de l'Université a été remis en cause, au même titre que notre capacité d'analyse des éléments budgétaires. Nous déplorons et regrettons ces propos qui portent atteinte à la démocratie étudiante.
Notre position ne critique pas l'action locale de Yannick Lung, mais plutôt la posture du Ministère qui ne tient pas parole dans le cadre des transferts de compétences, conséquences de la loi LRU, qui ne sont pas synonymes de transfert des moyens...
L'équipe ULM

mardi 27 novembre 2012

Des propositions pour Bordeaux IV!

Retrouvez nos propositions-bilan en cliquant ici.
Nous introduirons nos propositions dans le cadre des élections du 6 Décembre prochain par une citation de Jean Jaurès: « Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots. »

Voici l'intégralité de nos propositions qui seront détaillées dans ce blog:
 
1.       La nomination d’un chargé de mission étudiant au « Statut social de l’étudiant » portant une réflexion globale sur cette question
2.       Une harmonisation favorable aux étudiants (compensation annuelle, plus de notes éliminatoires) des conditions d’études et modalités d’examen pour l’ensemble des formations de l’université, propositions qui seront motrices dans les échanges autour du projet de la future Université de Bordeaux
3.       Diversifier les horaires (samedis, soirs en semaine) des travaux dirigés pour ouvrir ces enseignements aux étudiants ayant des statuts particuliers (salariés, engagés dans l’université)
4.       Embaucher une seconde infirmière dédiée aux sites universitaires hors Pessac
5.       Impliquer la mutualité étudiante durablement dans la vie de notre établissement
6.       Installer des distributeurs de préservatifs dans les sanitaires de l’établissement
7.       Créer un partenariat avec l’Institut de Formation des Soins Infirmier afin d’accueillir des stagiaires pour épauler l’infirmière universitaire
8.       Mettre en place une véritable politique de communication en matière de santé
9.       Optimiser la politique sociale de l’Université à destination des étudiants
10.   Instaurer un comité de réflexion à l’échelle de l’Université s’agissant des capacités d’accueil
11.       Mettre en place une Vice-présidence en charge de la stratégie et du positionnement de l’Université dans son  environnement, l’objectif étant de faire converger les parties prenantes internes vers une stratégie unique et cohérente.
12.       Développer l’apprentissage dans toutes les disciplines en se basant sur le nouveau CFA
13.       Formaliser un annuaire des diplômés
14.       Faire de la formation continue une arme de promotion de notre établissement
15.       Eclaircir notre offre de formation par des statistiques pertinentes en matière d’insertion professionnelle
16.       Diversifier les sources de financement des thèses de doctorat
17.       Evaluer annuellement les diplômes de fin de cycle par l’instauration de critères standards et objectifs
18.       Créer un support de publication trimestriel sur les travaux de notre Université largement diffusé à destination du monde économique
19.       Impliquer les personnalités extérieures membres des conseils centraux de l’Université dans son fonctionnement
20.   Construire une « charte des stages » signée par les entreprises accueillant les étudiants afin de garantir un maximum de droits en matière d’insertion professionnelle à ces derniers.
 
21.       Lancer, à l’image de Bordeaux III, une démarche Agenda 21 à Bordeaux IV, reprise ensuite à l’échelle de la Nouvelle Université de Bordeaux
22.       Impulser la création d’une Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne dans notre établissement, avec des tarifs dégressifs pour les étudiants boursiers
23.       Instaurer un incubateur de projet ouvert à l’ensemble de la communauté de notre établissement offrant les différentes fonctions supports nécessaires à leur aboutissement
24.       Développer un réseau social 2.0 ouvert à l’ensemble de l’établissement en remplacement de l’ENT en favorisant et encourageant la mutualisation de cours par les étudiants.
25.       Créer des juniors-entreprises, particulièrement pour les doctorants, offrant une expertise de très haut niveau au monde économique
26.       Proposer des modules « créativité et innovation » dans les années de fin de cycle
27.       Accompagner les démarches entrepreneuriales des futurs diplômés
28.       Construire une association des diplômés de notre Université
29.       Constituer un groupe de réflexion ouvert à tous « Université 2050 »
30.   Porter une réflexion sur l’usage du numérique dans l’enseignement et la recherche en sciences sociales
L'équipe ULM

mercredi 21 novembre 2012

Un vrai bilan au Conseil d’administration

L'ensemble des documents cités est consultable en cliquant dessus dans ce document...

Nous sommes présents au Conseil d’Administration depuis maintenant plus de deux ans (initialement élus sur les listes de l’UNEF, nous avons quitté cette organisation suite à des désaccords de fond et à son manque d’implication à Bordeaux IV) avec une assiduité proche de 100%. Nous avons fait le choix de soutenir Yannick LUNG,  Président actuel de l’Université considérant qu’il s’agissait du meilleur moyen pour obtenir des avancées concrètes pour les étudiants. Quelques réussites marquent ce mandat, telles l’amélioration de la pédagogie (compensation annuelle, suppression des notes éliminatoires…), la consolidation de la démocratie étudiante (chargés de mission étudiants, association du Vice-Président Etudiant aux décisions de l’Université) et enfin la prise en compte de la vie étudiante (renforcement du Fonds de Solidarité et de Développement de l’Initiative Etudiante, mise à disposition de locaux).  Nous avons su également être vigilants en nous opposant fermement à la mise en place de capacités d’accueil à l’Université, en proposant des motions contre l’expulsion d’étudiants étrangers ou en suivant de près le projet de Nouvelle Université de Bordeaux. Nous allons ici résumer les moments marquants de notre mandat. Pour des précisions, vous pouvez cliquer ci et consulter les procès-verbaux des séances du Conseil :
-          Dès le début de notre mandat, en novembre 2010, nous entrons dans le vif du sujet avec l’élection d’un nouveau président d’Université. Nous souhaitons profiter de ce moment pour proposer des avancées concrètes pour les étudiants, et élaborons le document « Audace etChangement à Bordeaux IV » visant à servir de base de discussion avec Yannick LUNG, unique candidat. Suite à de nombreux échanges et à un positionnement favorable sur la grande majorité de nos propositions, nous décidons de le soutenir publiquement.
-          Lors du Conseil d’administration du 11 avril 2011 nous prenons position fermement, en Conseil d’administration, contre l’expulsion de deux étudiantes étrangères en proposant une motion approuvée àl’unanimité.
-          La séance du 12 décembre 2011 fut riche en rebondissements, avec à l’ordre du jour l’instauration de capacités d’accueil en 1ere année de Licence de Droit. Par capacité d’accueil, l’Université entend la mise en place d’un tirage au sort pour déterminer le droit d’accès à notre établissement. Nous avons considéré cette décision injuste, et nous l’avons fait savoir en diffusant un document rappelant nos principes et nos valeurs à l’ensemble des administrateurs de l’Université. Suite à des échanges houleux, le projet de délibération a été retiré.
-          En avril 2012, suite au renouvellement des administrateurs sur les collèges Biatss et Enseignants-Chercheurs, une nouvelle élection du Président a eu lieu. Deux candidats étaient en course, et nous avons produit une liste de propositions afin de discuter avec chacun d’entre eux. Yannick LUNG est celui qui se rapprochait le plus de notre programme, nous lui avons donc accordé notre soutien.
-          En juin 2012, nous avons interpellé le Président d’Université sur la démocratie étudiante au sein des nouvelles instances, tel le PRES Université de Bordeaux en déplorant un véritable manque de transparence.
-          Le 9 juillet 2012 nous avons pris position, au travers d’une contribution, contre le projet proposé dans le cadre de la Nouvelle Université de Bordeaux en considérant son éloignement avec les réalités étudiantes.
-          Enfin, au mois d’octobre 2012 nous avons rédigé une contribution sur le statut des doctorants dans le cadre des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Au-delà de ces moments clefs de notre mandat, nous avons œuvré quotidiennement  pour nos valeurs et nos propositions, en défendant systématiquement la compensation annuelle et la suppression de la note éliminatoire. Par des rencontres régulières avec le Président d’Université et son équipe, nous avons porté la voix étudiante et nous avons été entendus. Parallèlement, nous avons participé à toutes les instances émanant du Conseil d’administration (Commission des Finances, des Statuts, Disciplinaire). Cette participation aux réflexions de l'équipe Présidentielle ne nous a pas fait perdre nos valeurs et notre vigilance; nous nous sommes en effet opposés à toutes les propositions que nous jugions détériorer la qualité de vie et d'études à Bordeaux IV. Nous comparerons enfin très prochainement les propositions que nous avons faite au Président à la réalité actuelle de notre chère Université.

mardi 20 novembre 2012

Notre vision de l’engagement et de l’Université



Ces propos posent notre vision de notre Université et seront déclinés, sur ce site, sous forme de propositions concrètes et réalistes. Au-delà, ils sont le socle qui guidera nos positions face aux différentes propositions de l’équipe présidentielle de notre établissement.
Nous considérons l’Université comme intimement liées au principe de Service Public et aux valeurs qui font sa force. Nous souhaitons une Université Républicaine, au service de ses usagers, et respectant l’idée d’égalité. L’égalité est, à nos yeux, le fil rouge de l’Université qui doit prendre ses décisions en les confrontant systématiquement à ce pilier de notre société. Nous nous engageons à prendre position automatiquement contre des décisions qui créeraient une forme d’injustice entre les étudiants et présenter des propositions en adéquation avec ce principe.
Notre sens de l’éthique nous fait tendre vers de la transparence en vous proposant un programme réaliste et en participant, assidument, aux institutions pour lesquelles vous nous aurez élu. Notre seul objectif est de vous servir afin d’améliorer notre quotidien dans cette Université que nous aimons tant. Notre éthique se caractérise également par une démarche constructive à l’égard de la Présidence d’Université, mais également de l’ensemble des membres du Conseil d’administration, Enseignants-chercheurs, Biatss, et évidemment, des autres représentants étudiants. Nous travaillerons en bonne intelligence avec tous ceux qui le souhaitent afin de construire ensemble l’Université de demain.
La proximité est également un principe qui nous est cher, nous rencontrerons tous les étudiants qui le souhaitent, que ce soit pour discuter ou pour répondre à des difficultés liées à leurs relations avec l’Université. Pour cela il suffit simplement de nous contacter sur notre boite mail qui est consultée quotidiennement (ulmontesquieu@gmx.fr). En ce sens, nos élus se caractériseront par un mandat unique, déjà très prenant, au sein du Conseil d’administration, et ne multiplieront pas les responsabilités. Cumuler les mandats représente à nos yeux une véritable perte d’efficacité.
Aujourd’hui, nous considérons que l’Université doit évoluer pour répondre aux attentes de ses parties prenantes. Elle doit continuer à être un lieu de savoirs et de connaissances, tout en pensant à proposer des formations garantissant une insertion professionnelle durable. La réforme actuelle de notre établissement, s’inscrivant dans le cadre du projet Nouvelle Université de Bordeaux, visant à créer, sur notre ville une Université Unique, nous semble déconnecter de la réalité étudiante. Pourtant, dès 2014, vous ne vous inscrirez plus à Bordeaux IV mais dans ce nouvel établissement. Ce projet peut être lourd de conséquences pour un communauté diversifiée qui fait la force de Bordeaux IV, et nous souhaitons que la Nouvelle Université de Bordeaux soit synonyme d’amélioration pour les juristes, économistes, gestionnaires et les étudiants des instituts (IUT, IAE, IUFM). A ces fins, nous demandons une présentation exhaustive de l’état d’avancement du projet à l’ensemble des étudiants de Bordeaux IV afin créer ensemble la Nouvelle Université de Bordeaux.
Enfin, nous terminerons par une maxime de Jean JAURES qui nous tient à cœur en résumant notre vision de l’engagement : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ».

Qu'est-ce que ULM?


Élus sortants de l’UNEF au sein du Conseil d’Administration de l’Université, nous avons fait le choix de quitter cette organisation suite à des désaccords de fond. Nous sommes attachés aux valeurs du Service Public de l’Enseignement Supérieur et convaincus d’un besoin de proximité entre les étudiants et leurs représentants pour une pratique quotidienne de la démocratie.
Au-delà, nous pensons que l’Université a besoin de s’adapter à son environnement par une démarche innovante et créative.
Dans cette dynamique, un élan citoyen a poussé des étudiants à nous rejoindre afin de constituer l’Union Locale Montesquieu  qui a pour but de vous représenter efficacement.
Retrouver notre profession de foi en cliquant ici.

samedi 7 juillet 2012

Pour un projet alternatif à la NUB !


L’ordre du jour du Conseil d’administration de l’Université Montesquieu Bordeaux IV du lundi 9 juillet 2012 porte notamment sur un « Point d’information sur la NUB » auquel est attaché un document intitulé « Dossier Bilan NUB ». Ce support marque la fin de la première phase de construction de la future Université de Bordeaux consistant à dresser un état des lieux de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la métropole bordelaise et de fixer ses objectifs stratégiques.
Désormais, le projet entre dans une phase de réalisation durant laquelle une réflexion collective et partagée devrait permettre l’élaboration de moyens permettant la satisfaction d’objectifs louables tels l’amélioration de la qualité de la pédagogie ou favoriser l’insertion professionnelle des diplômés. Malheureusement, la lecture de ce document nous démontre une vision de l’Université que nous ne partageons pas oubliant d’associer les usagers dans le dessein de ce futur établissement. En effet, depuis près d’un an, lors des séances du Conseil d’administration de Bordeaux IV, un certain « flottement » pèse sur les débats autour de la structure institutionnelle de la NUB et le positionnement de l’économie, de la gestion, du droit, de la science politique et de la démographie dans le cadre de collèges de formation et départements de recherche. Il est simple de constater que le regroupement actuel de ces disciplines au sein de l’Université Bordeaux IV est le fruit de réflexions anciennes dont la conséquence est la création de notre établissement qui avait pour but cohérence et lisibilité de l’enseignement supérieur et de la recherche en sciences sociales. Ces objectifs sont aujourd’hui en partie les mêmes que ceux guidant la future NUB qui fait une abstraction totale des raisons ayant poussé à la création de l’Université Montesquieu Bordeaux IV en 1995.
Nous sommes face à une situation paradoxale, en effet, il est porté à connaissance des administrateurs de l’Université Montesquieu Bordeaux IV un document présenté comme un état des lieux fixant des objectifs pour la future NUB. Or, ce support va au-delà de ce simple bilan en proposant une structure institutionnelle de cet établissement. Nous regrettons que les projets alternatifs, pourtant cités dans le document, ne soient pas présentés et que la discussion n’entraine pas un vote qui aurait valeur de position officielle de notre Bordeaux IV dans le cadre des discussions avec les partenaires fondateurs de la NUB
Afin de préciser notre position nous allons revenir sur deux points que nous déplorons dans cette présentation de la future université unique bordelaise ; la nécessité de mutualisation des moyens et la problématique de la taille dans le cadre de la mondialisation de l’enseignement supérieur.
Une nécessité de mutualisation des moyens
Nous regrettons que le terme « péréquation » n’apparaisse pas une seule fois dans le document précité malgré l’utilisation récurrente de l’idée de « subsidiarité ». Comment mettre en œuvre une subsidiarité efficace sans le levier de la péréquation ? Un calcul simple du rapport entre le budget des différents fondateurs de la NUB et de leur nombre d’étudiants permet de dégager de véritables inégalités. Aujourd’hui un étudiant à l’IEP de Bordeaux représente un investissement moyen de près de 8300€ pour la collectivité, se montant ne s’élève qu’à 4800€ pour un usager de notre établissement. Or, l’IEP obtient, dans le cadre de ce schéma organisationnel, le rang de collège de formation disposant d’une autonomie budgétaire, ce qui n’est pas le cas de l’Université Montesquieu Bordeaux IV fondue dans un collège englobant toutes les Sciences Humaines et Sociales comprenant notre établissement et un démembrement de l’Université Bordeaux II.
Nous sommes face à une proposition créant au sein de la NUB une formation à deux vitesses dans laquelle les étudiants à l’IEP demeureraient toujours favorisés face à des formations universitaires traditionnelles moins bien dotées. Nous pensions, naïvement peut être, que le rôle de la NUB aurait permis la restauration d’une certaine forme d’égalité, l’autonomisation de cet établissement lui permettant de conserver un statut de privilégié au  sein de la future université bordelaise.
Par ailleurs, certaines formations disposent d’une renommée et d’une efficacité indiscutable en matière d’insertion professionnelle des diplômés. Il s’agit particulièrement des structures de type dérogatoire (IUT, IAE, IUFM) représentant des volumes d’étudiants proches de ceux de l’IEP. Il nous paraît surprenant que contrairement à ce dernier, ces composantes ne disposent pas d’un traitement spécifique. En effet, nous lisons dans cette architecture, malgré une volonté exprimée d’innovation, un certain conservatisme à l’égard de la formation des futures élites. 
Enfin, nous sommes convaincus que les universités Bordelaises ont aujourd’hui besoin de mutualiser leurs moyens structuraux. Néanmoins, nous doutons que la lisibilité de  départements de recherche d’ampleur soit synonyme de cohérence scientifique. Au contraire, nous craignons une absence de péréquation entre sciences dites « dures » et sciences humaines et sociales et craignons que le prestige des premières anéantisse les secondes.
Une grande université synonyme de « petite école »
Le dictat des grandes écoles dans la formation des élites ne cesse malheureusement de grandir face à une Université qui demeure le parent pauvre de l’enseignement supérieur français. Nous souhaitons le bien être des étudiants, la performance scientifique et une université juste porteuse des valeurs du service public. Nous réaffirmons le besoin de mutualiser à l’échelle bordelaise certaines fonctions supports propres aux universités, mais doutons désormais du sens d’une telle démarche pour l’enseignement supérieur et la recherche, cœurs créateur de valeur de l’Université. La NUB représente 60 000 usagers, il suffit de se pencher sur le classement de Shanghai pour constater que les établissements leaders au niveau mondial en la matière comportent un nombre raisonnable d’étudiants (Harvard 20 000, Stamford 15 000, MIT 10 000, Yale 11 250) mais disposent de moyens plus importants.
La volonté d’une lisibilité plus importante auprès des parties prenantes (acteurs économiques notamment…) ne s’est pas traduite par une association efficiente de ces dernières à la construction de cette structure institutionnelle pourtant en partie justifiée par un besoin de cohérence à leur égard.
La force de l’Université repose sur le lien intime entre la formation et la recherche, architecture réalisable dans le cadre de structures à taille humaines nous faisant donner raison à l’expression anglo-saxonne chère à l’économie small is beautiful. La proposition faite créant une véritable dissonance entre les 4 départements de recherche et les 6 collèges de formation confirme cette crainte. Sans tomber dans un dogmatisme inadéquat créant une parfaite symétrie entre ces deux fonctions universitaires, nous déplorons certaines incohérences en matière de politique de recherche et l’influence des structures « privilégiées » (IPB, IEP) sur la stratégie scientifique de la future NUB. Par ailleurs, nous ignorons si les intitulés des ces futurs départements soient véritablement parlant pour les acteurs de la vie économique. La cohérence aurait peut être voulue un guichet unique de la recherche à destination des parties prenantes dans le même sens que le doctorat unique délivré par le PRES Université de Bordeaux.
Enfin, nous pensons que notre Université ne doit pas se créer de « complexes » face aux autres fondateurs de la NUB. Nous sommes un établissement contemporain créé dans un souci de cohérence scientifique, la réforme récente des UFR démontrant qu’à une échelle réduite nous pouvons améliorer l’articulation entre formation et recherche. La NUB doit être un outil utile et efficace au service public de l’enseignement supérieur, le projet de schéma actuel semblant creuser les inégalités entre établissements et étudiants.

 Propositions
Nous avons conscience de la difficulté de mettre en œuvre des réformes de l’enseignement supérieur et souhaitons proposer des pistes permettant une meilleure concertation autour de ce projet majeur de refonte de l’Université bordelaise. En l’état, nous nous opposons à cette structure institutionnelle. Nous proposons donc :
  • Le respect du phasage présenté dans le document « Dossier Bilan »
  • Un débat sur le bilan suivi d’un vote de l’état des lieux et des objectifs de la future NUB au sein du Conseil d’administration de l’Université Montesquieu Bordeaux IV
  • Une présentation des projets alternatifs énoncés mais non détaillés dans le document « Dossier de Bilan » de juillet 2012 devant le Conseil d’administration Bordeaux IV
  • Un vote tenant lieu de position de l’Université sur la proposition de structure institutionnelle faite dans le document précité

  •   Une association plus importante des étudiants et des parties prenantes dans ce projet d’ampleur
L'équipe ULM